Henri Laborit était un médecin et un biologiste qui au cours de ses travaux s’est notamment intéressé aux comportements humains. Lors de ses recherches, il a démontré que le cerveau humain avait naturellement une propension à l’action. « Un cerveau ça sert d’abord à fuir ou à lutter » disait-il. Cela nous amène à rechercher le résultat le plus rapide, le plus immédiat. En fait, nous avons une forte tendance à privilégier les actions qui nous procurent les satisfactions les plus immédiates. C’est la « Loi du moindre effort ».
C’est évidemment une des explications à notre goût pour le traitement rapide de toutes les interruptions. Cela nous procure un sentiment d’efficacité, de performance qui nous apporte une intense satisfaction. Au final, nous tirons plus de satisfaction à résoudre le petit souci immédiat de notre collègue qu’à faire avancer réellement un dossier important. Évidemment, ce mode de fonctionnement nous éloigne de l’essentiel, des priorités. En termes d’efficacité, il est évident que cette propension est néfaste. Elle nous éloigne des choses importantes, nous amène à la dispersion et à la procrastination (la procrastination est la tendance à remettre au lendemain, à reporter le travail à accomplir à plus tard).
Commencer par le plus difficile
Pour lutter contre cette tendance, il faut commencer par s’attaquer aux tâches ou aux actions les plus difficiles, les plus compliquées. Se donner les moyens de s’y attaquer, de les prendre à bras le corps pour éviter de les repousser encore en se cachant derrière l’illusion d’efficacité que nous donnent les actions immédiates et rapides.
La préparation de notre plan de journée, ces quelques minutes durant lesquelles nous prenons du recul par rapport à notre organisation est évidemment le moment idéal. Cette réflexion quotidienne sur nos priorités doit être guidée par la volonté de s’attaquer aux vraies difficultés de notre travail, et cela en priorité.
Et c’est en début de journée qu’il vaut mieux placer les actions qui nous ennuient, celles que n’avons pas une grande envie de réaliser, celles que nous trouvons pénibles. Commencer par le plus difficile, le plus pénible est un réflexe, une habitude qui fait croître notre efficacité.
Se récompenser
Cette habitude nous fera non seulement gagner en efficacité puisque nous accomplirons ces tâches que nous trainons parfois depuis longtemps, mais en plus cela nous soulagera, nous libérera l’esprit. Nous aurons la satisfaction de terminer enfin un travail qui nous pèse depuis longtemps. Ce sentiment est en soi déjà une satisfaction, légitime celle-là. Notre journée sera ensoleillée par le simple fait d’avoir enfin chassé les nuages, cette action pénible, qui obscurcissaient notre quotidien parfois depuis plusieurs jours
S’octroyer une récompense à ce moment-là renforcera notre satisfaction et nous aidera à trouver la motivation à maintenir ce comportement à le reproduire. Une petite dose d’autosatisfaction est aussi positive.
Vous retrouverez la thématique abordée ici en suivant la formation (en inter-entreprise ou en intra-entreprise) : |