La quête de la perfection est un frein, un handicap dans bien des aspects de notre activité professionnelle. J’ai déjà eu l’occasion de le souligner pour ce qui est de la gestion du temps. Mais il est un autre domaine pour lequel cette attitude est un handicap : la prise de parole en public.
En effet, cette ambition inatteignable, être parfait à l’oral, va vous freiner de plusieurs façons.
En vous préparant
Tout d’abord, dans la phase de préparation de votre intervention, rechercher la perfection va vous amener une pression très forte. Vous passerez un temps démesuré à vous préparer sans pour autant vous rassurer. Vous relirez votre diaporama encore et encore, vous changerez un mot, une illustration, vous ajouterez une diapo pour en enlever une autre, et cetera. Quant à votre tension, à votre inquiétude et à votre stress, ils n’en diminueront pas pour autant, au contraire, la pression augmentera à l’approche de l’échéance.
Pendant l’intervention
Une fois devant l’auditoire, chercher à être parfait à des conséquences très handicapantes. Tout d’abord, votre stress sera à son comble et aura pour conséquence de faire apparaître des signes extérieurs de tension. Il pourra s’agir de tics verbaux (« du coup », « D’accord ? », « ok », etc.), de mouvements parasites comme des trépignements ou des dandinements, etc. Vos mains pourront être crispées, croisées. Votre débit pourra s’accélérer et faire et vous entraîner dans un exposé en apnée.
Ensuite, au moindre souci, si vous perdez le fil de votre intervention, si vous cherchez un mot, si vous bafouillez et cetera, le stress peut se transformer en Panique et vous faire perdre tous vos moyens.
Alors que faire ? Comment réagir ? La meilleure solution consiste sans doute à lâcher prise et à accepter vos imperfections. Pour cela, rappelez-vous trois choses.
1) Même les meilleurs orateurs font des erreurs, se trompent, bafouillent. Mais cela se remarque à peine parce qu’ils se reprennent, avec le sourire, et continuent. Leurs erreurs passent alors inaperçues.
2) Rappelez-vous que dans l’immense majorité des cas, votre auditoire est bienveillant, et cela, pour une raison toute simple : chacun des participants est bien content de ne pas être à votre place. En conséquence, il est enclin à l’indulgence dont il aimerait bénéficier s’il devait prendre la parole à son tour.
3) Enfin, bafouiller, vous tromper, chercher un mot vous rend plus humain. Si vous acceptez ces petites failles, elles contribuent à vous rapprocher de votre auditoire. Elles vous rendent plus sympathique.
Cette question de la quête impossible de la perfection est un des aspects de la formation « Prendre la Parole en Public avec Assurance, Pertinence et Adaptabilité » qui, je vous le rappelle, est ouverte à un financement sur votre CPF. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à cliquer sur le lien qui est cité, indiquez plus haut.