Parmi les stéréotypes de participants à une réunion, celui que j’appelle le « seigneur » est particulièrement difficile à maîtriser. Imbu de lui-même, sûr de lui et de sa supériorité sur les autres participants, il cherche à entrer en concurrence avec l’animateur et à prendre le leadership de la réunion. Son sentiment de supériorité l’amène à vouloir dominer les autres parfois même à les mépriser. Voici quelques solutions qui vous aiderons à la canaliser et à garder le contrôle de votre réunion.
Le « noyer » dans le groupe
La première tactique à mettre en œuvre consiste à le « noyer » au milieu des autres participants. Veillez à ne pas valoriser ses remarques. Cela ne pourrait que le conforter dans son sentiment de supériorité et l’encourager à poursuivre dans son comportement. Ensuite, quand il termine un de ses interventions, passez la parole à un autre participant. Il s’agit de lui faire comprendre que ces interventions ne sont pas a priori plus pertinentes que celles des autres participants.
Veillez aussi à ne pas lui donner la parole trop facilement. Ne posez pas vos questions à la cantonade, mais orientez les vers les participants de votre choix.
Avec cette tactique vous le « noierez » dans le groupe, au même niveau que les autres participants. Ce qui est finalement la place qui lui revient.
Limiter le temps de parole
J’ai déjà eu l’occasion de parler de cette tactique. J’avoue que je l’aime bien parce qu’elle permet de résoudre plusieurs situations. Evidemment, limiter le temps de parole de chaque participant (une ou deux minute par intervention) est une règle qui se met en place en début de réunion et qui doit être approuvée par tout le monde.
Une fois cette règle mise en place, vous disposez d’un excellent prétexte pour reprendre la parole au « seigneurs. Vous affecterez un air désolé en lui indiquant que, lui aussi, est soumis aux règles de fonctionnement communes et qu’il doit donc, à son tour, céder la parole aux autres participants.
Renvoyer au groupe
Une autre tactique consiste à faire évaluer par les autres participants les propos que le « seigneur » vient de tenir. Que les autres participants soient d’accord ou n’est pas très important. Ce qui compte c’est que vous fassiez savoir au « seigneur » que ses interventions ne pas « parole d’évangile », qu’il ne dispose d’aucun ascendant sur le groupe puisque, comme les autres participants, ces propos peuvent être contestés, commentés, complétés ou approuvés. De fait, il y a fort à parier que son comportement aura exaspéré les autres participants et que l’une d’entre saisira l’occasion de le « recadrer ». Bref, pour le « seigneur » c’est la fin des privilèges.
Vous retrouverez la thématique abordée ici en suivant la formation :