La première personne qui doit figurer sur mon agenda c’est : MOI-MEME !!!!
Je dois être l’acteur principal de mon agenda. Or, si je me contente de noter le temps que les autres me prennent c’est eux qui tiendront le premier rôle dans mon organisation, c’est eux qui auront la première place dans mon agenda.
Si mon agenda doit être mon outil de gestion budgétaire de mon temps, il est absolument indispensable que le temps consacré à MON travail, aux tâches qui ME reviennent, y soit inscrit. C’est le principe du rendez-vous avec moi-même.
Je suis l’acteur principal de mon agenda. Le temps que je prévois de consacrer à mon travail doit y trouver sa place. C’est ce que j’appelle un rendez-vous avec moi-même.
Le choix du mot « rendez-vous » n’est pas anodin. En effet, lorsque nous accueillons quelqu’un dans notre bureau ou dans une réunion et que quelqu’un nous interrompt, nous le faisons savoir très vite que nous sommes en rendez-vous et qu’il lui faudra revenir plus tard. Cet importun accepte d’ailleurs généralement de bonne grâce que, dans ces circonstances, son interruption soit malvenue et la reporte plus tard. Le simple fait d’indiquer à celui qui me dérange « je suis en rendez-vous » suffit dans la plupart des cas à rendre son attention à la personne qui est en face de nous.
Or, accepter les interruptions à tout moment sous le prétexte que nous n’étions qu’en train de faire notre travail c’est accepter l’idée, que dans tous les cas, les autres ont plus d’importance que l’accomplissement de nos tâches, que remplir nos objectifs. C’est accepter que, quoi que puissions être en train de faire, l’autre, l’importun, celui qui « entre » dans mon organisation sans se demander s’il dérange, est plus important que n’importe quelle tâche que je suis en train d’accomplir. Or cette idée est fausse !
Considérer que faire son travail mérite le nom de « rendez-vous » c’est affirmer que nous nous donnons le droit de renvoyer l’autre, au moins provisoirement, pour nous consacrer à une tâche qui nous paraît importante.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de systématiquement exclure l’autre de mon organisation. Nous savons trop bien que c’est impossible et que la vie dans les organisations du XXIème siècle nécessite parfois de la réactivité. Il s’agit plutôt, à chaque qu’une interruption se produit, de se demander si celle-ci ne peut pas attendre un peu et si elle mérite réellement de prendre le pas sur ce que nous étions en train de faire.
Il s’agit aussi de lutter contre l’illusion d’efficacité que nous procure le fait de répondre à tout et tout de suite. Or, être efficace ce n’est pas s’agiter en permanence, réagir plutôt qu’agir au risque de perdre de vue ses objectifs et ses priorités. Pour reprendre le contrôle de notre organisation, pour revenir à une gestion de son temps plus rationnelle, plus efficace et plus satisfaisante pour moi, il faut donc s’autoriser à dire à l’autre « Je m’en occupe, mais plus tard ».
En fait, au téléphone réservons-nous le droit de dire à notre interlocuteur : « excusez-moi, mais je suis en rendez-vous ». N’ajoutez pas avec moi-même évidemment…
Au final, le privilège de décider à notre place de notre organisation ne doit être concédé qu’à notre hiérarchie. Elle seule doit avoir le droit de bouleverser nos priorités et de nous imposer une organisation différente de celle que nous avions prévue. Mais, ce droit doit être compensé par un devoir : celui de respecter notre organisation à chaque fois que cela est possible, c’est-à-dire en réalité, dans l’immense majorité des situations.
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