53 % des mails obtiennent une réponse dans l’heure qui suit leur envoi (Source Observatoire de l’Infobésité et de la Collaboration Numérique (OICN)) ! En clair, alors que l’un des principaux intérêts du mail est son caractère asynchrone, un mail sur deux est traité en une heure ou moins.
C’est le symptôme de l’une des caractéristiques de l’époque dans laquelle nous vivons que j’appelle le TTS (Tout Tout de suite). Cette tendance qui fait que nous pensons que la bonne réponse, celle que notre chef, notre collègue ou notre client attend, est la réponse avant tout rapide. La rapidité devient synonyme de service de qualité et d’efficacité. Les deux en même temps.
Pour obtenir ce résultat, nous acceptons les interruptions par les mails, nous acceptons de changer nos priorités plusieurs fois par jour, nous acceptons de perdre de vue nos objectifs à moyen ou long terme pour privilégier l’immédiateté. Cette culture de l’urgence, de l’hyper réactivité que je combats dans mes formations.
Il ne s’agit pas de nier qu’il existe, de temps en temps, des urgences. Il s’agit de se rappeler que l’urgence ne devrait être que l’exception alors qu’elle est trop souvent la règle.
Alors, commencez par vous donner le temps de faire les choses efficacement sans accepter la dictature de l’urgence en vous rappelant que « si ça vient par mail, cela peut attendre un peu ».
De fait, si par malheur un incendie se déclarait chez vous, ce n’est pas grâce au mail que vous pourriez mobiliser les pompiers. Vous privilégieriez le téléphone.
Ainsi, puisque le mail n’est pas l’outil de l’urgence, puisque le mail peut attendre un peu, donnez-vous le temps de le traiter comme il le mérite : tranquillement, sans vous précipiter.